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Etapes à suivre pour la création ou la reprise d’entreprise

Toutes les personnes qui, à un moment donné, décident de créer une entreprise ou de devenir associés pourraient témoigner qu’elles ont pris sur leur temps libre, que les premiers mois sont souvent difficiles mais, en même temps, riches en expériences. Les difficultés peuvent être inhérentes à certains secteurs d’activité ou liées à la complexité des règles fiscales, sans compter les enjeux de la gestion financière et administrative. Pour autant, ce ne sont pas des obstacles infranchissables. La création ou la reprise d’une entreprise suit des étapes incontournables, qui ne sont pas évidentes, mais qui sont nécessaires au développement des activités à moyen/long-terme.

I. Le processus de création d’entreprise

Les démarches administratives ou fiscales ne représentent pas la partie la plus ardue dans la création d’une entreprise. La première étape consiste donc à réaliser une étude de marché : connaître les spécificités du secteur d’activité, appréhender les attentes du public ciblé, mesurer le poids de la concurrence, etc. Autant de données essentielles pour l’établissement d’un business plan qui soit crédible, pour ensuite dresser un plan de financement et un plan d’actions qui tiennent la route. Il faut ensuite choisir la bonne forme sociale.

1. L’étude de marché

Cette phase est notamment l’occasion d’appréhender les attentes du public. La fragmentation marketing est par exemple une technique qui consiste à catégoriser les prospects suivant des critères précis, comme l’âge, le sexe, la situation matrimoniale, le fait d’être locataire ou propriétaire, le fait d’avoir ou non une assurance-vie, le fait d’être marié/pacsé ou divorcé, etc. Ces critères permettent d’avoir des données très ciblées, ils sont d’ailleurs utilisés par bon nombre de commerciaux en France.

L’étude de marché doit aussi faire ressortir des données sur le potentiel des concurrents. Car il faudra bien que vous vous démarquiez des autres entreprises déjà établies. Cela vous aidera par ailleurs à mieux préciser les contours du projet de développement, au moins à moyen terme, pour votre entreprise. Vous saurez les critères à prendre en compte dans cette stratégie de développement, comme l’implantation géographique, le réseautage ou les horaires et/ou les saisons favorables…

De manière générale, l’étude vous fait découvrir les difficultés inhérentes au marché, mais également les opportunités que l’entreprise peut saisir pour les surmonter ou pour réaliser ses objectifs de développement.

2. Le business plan

Egalement appelé plan d’affaires, le business plan définit en détail les contours du projet d’entreprise. Parmi les informations que doit contenir le document, il y a par exemple les projections d’évolution sur les 3 ou 5 années suivant la création de la société. Ces objectifs s’accompagnent naturellement de stratégies (financiers, marketing, fiscaux…) pour y arriver.

Les investisseurs sont d’ailleurs particulièrement attentifs au réalisme des objectifs que se fixe la future entreprise, qui est la condition sine qua non de la viabilité (et de la durabilité) du projet. Les porteurs de projets peuvent se faire accompagner par des cabinets de conseils ou d’experts comptables, mais aussi par des chambres de commerce, pour la réalisation de l’étude de marché et la rédaction du business plan.

D’une certaine manière, le business plan est l’embryon des statuts de la future entreprise. Le document détaille par exemple l’organigramme de la société, précisant la présence ou non d’actionnaires, les statuts, etc.

3. Le plan de financement

La préparation du plan de financement se fait souvent en continuation de l’établissement du business plan. Le plan s’échelonne généralement sur une période de 3 à 5 ans, comprenant nécessairement un compte de résultat et un bilan prévisionnel.

Car les investisseurs doivent avoir une idée claire des retombées économiques et financières du projet, au moins à moyen terme. L’estimation ne se fait pas à l’aveugle mais reprend les données chiffrées recueillies par l’étude de marché et retracées dans le business plan. La nouvelle entreprise doit pouvoir présenter un tableau prévisionnel du capital nécessaire pour le démarrage des activités, avec les risques qui vont avec. Le tableau doit aussi faire ressortir les solutions possibles si l’entreprise ne dégage pas les résultats escomptés dans les délais prévus.

4. Le plan d’actions

Le plan d’actions détaille les stratégies de développement de la future entreprise. Le document fournit les informations concernant les objectifs ainsi que les moyens que l’entreprise compte mettre en œuvre pour les atteindre. Cela inclut la recherche et développement, les ressources humaines, les coûts de production, le marketing, la communication, les offres promotionnelles, etc. Par ailleurs, dès le début, vous devez poser clairement vos ambitions de développement. Peut-être souhaitez-vous, à terme, vous développer à l’échelle européenne ou mondiale, ou conquérir un marché spécifique.

II. Le choix de la forme sociale

Le statut juridique doit être en phase avec le type d’activité de l’entreprise. Ainsi, si la société a pour objet la gestion d’un patrimoine familial, notamment immobilier, la forme adaptée est la SCI (société civile immobilière) qui permet notamment de contourner les pièges de l’indivision.

Le choix doit aussi tenir compte de l’aspect fiscal. Par exemple, la création d’une SARL familiale (sous conditions) permettrait de soumettre les résultats de l’entreprise à l’IR. En même temps, il faut trouver le bon régime social pour le dirigeant et/ou les associés.

Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients. Par exemple, l’avantage de l’EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée) est la distinction de plein droit entre les biens personnels de l’entrepreneur et le patrimoine de l’entreprise. Les biens personnels sont intégralement insaisissables, alors que tout ou partie peut l’être avec d’autres formes d’entreprise individuelle.

III La reprise d’entreprise

La reprise vous permet de devenir entrepreneur, ou d’étendre vos activités si vous l’êtes déjà, sans vous encombrer des formalités liées à la création d’une entreprise. Cette option est souvent utilisée pour les TPE ou les PME.

Ceci étant, il faut avoir un projet qui tienne la route. Il faut surtout établir un business plan qui tienne compte des particularités de l’entreprise, à commencer par sa santé financière. La stratégie de reprise est aussi, en partie tributaire de la forme sociale de l’entreprise. Par exemple, les objectifs de développement marketing ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agit d’une SCI familiale fondée il y a deux ou trois ans, ou bien d’une SAS ayant déjà une assise importante dans la localité ou le pays et avec un chiffre d’affaires conséquent.

Mais pour mettre toutes les chances de votre côté, il faut au préalable réaliser un audit d’acquisition. Ce procédé est essentiel pour le projet de reprise dans la mesure où il fait ressortir les informations comptables et juridiques concernant l’entreprise. A cela s’ajoute des informations fiscales, sociales et commerciales qui sont tout aussi importantes.

Au terme de l’audit d’acquisition, il est possible d’estimer la valeur de l’entreprise. Les données qui en ressortent permettent en outre de se faire une idée précise des perspectives de développement.

Le plan de reprise peut se faire par un rachat total ou progressif des titres sociaux, ou par acquisition du fonds de commerce… Dans tous les cas, la reprise implique que le repreneur établisse un bilan prévisionnel, un compte de résultat ainsi qu’un plan de financement.